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CRÉATION 2024

RÉSIDENCE

Ce ne sera pas une sortie de résidence, mais une résidence de travail. In situ. Dans la rue. Parce que la Compagnie N°8 est une compagnie de rue. Donc ça nous paraissait pertinent de refaire ce que nous faisions il y a 20 ans quand nous avons commencé dans la rue : Improviser dans la rue. Chercher directement à la source ce qui peut être pertinent à faire dans l’espace public aujourd’hui. Le questionner cet espace public, le mettre à l’épreuve, l’amadouer, le titiller. Que peut-on faire aujourd’hui dans la rue ? A-t-on le droit ? Qu’est-ce qui est permis et ce qui ne l’est pas ? Et pourquoi ? Et pourquoi pas ? Nous voulons donner l’opportunité au public de se joindre à nous dans ce processus de travail, lui permette de voir, d’observer et pourquoi pas de participer à cette exploration, à ce laboratoire de recherche.

GOLEM

4 Personnages énigmatiques se retrouvent dans la rue.
Leurs vêtements sont déchirés, poussiéreux, leurs visages maculés d’argile.
Et ils portent un nez rouge.
D’où viennent-ils, où vont-ils, que veulent-ils ?

Ils sont impressionnants mais eux-mêmes sont impressionnés, ils font un peu peur mais eux aussi ont un peu peur.
Et pourtant, tel le Golem de la mythologie hébraïque, ils sont inoffensifs, inconscients, simples, touchants.
Ce sont des monstres, certes, mais ils sont pleins d’humanité, d’amour, de compassion et d’empathie.

Avec ce projet, la Cie Numéro 8 a le désir de revenir vers son premier amour : le Clown. Ce personnage magnifique est l’incarnation humaine de toute nos imperfections, de toutes nos vulnérabilités, de toutes nos failles. Bref de notre humanité imparfaite. Avec le projet Golem, la Cie veut montrer cette humanité là, la sublimer, la transcender. Car à travers le Clown, c’est nous que nous voyons, que nous observons. Image certes élargie de notre condition humaine mais ô combien juste. Mais l’art du Clown est de désacraliser cette condition à travers l’auto-dérision. Rire de nous-même, de notre condition, de notre absurdité, de notre inconstance, de nos croyances, de nos illusions… Ce sont les échecs et les ratés de nos existences qui sont fédérateurs…